Salle de restaurant [intérieur de la taverne]

Ellenwen le regarda, l'air désespérée de sa sottise. Puis elle expliqua comme elle l'aurait fait pour un enfant, un sourire malicieux sur les lèvres.

-J'ai dit que je t'accompagnais... donc ça signifie que je viens... Il n'y a pas de sous-entendu, ce n'était pas ironique ni rien du tout donc ça veut normalement dire que je te suis.... ou plutôt que je te guide. Et bonne chance pour me supporter pendant le voyage.

Shegyaras sembla songeur un moment après avoir entendu la réponse d'Ellenwen. Puis il grimaça avant de reprendre.

- Trop réfléchir a le don de me donner des migraine, et je crois que c'est trop tard pour celle la. Bon, je crois que le mieu serais d'aller a cette foutu bibliothèque avant que je ne m'écroule avec un mal de crane à rendre fou un boeuf. Par contre tu connais le chemin toi ?

Ellenwen éclata de rire. Décidément elle ne regrettait pas d'aller avec lui. Shegyaras était aussi fou qu'elle. Voire un tantinet plus. Elle secoua la tête et répondit.

-Je viens de te dire que je te guiderais...

- Oui, d'accord. Mais un guide aussi peut être perdu non ? Et ca ne m'aiderait pas beaucoup d'ailleur. Enfin bon j'espère que ca n'arrivera pas de si tôt.

-Un guide tente de ne pas se perdre. Même si ça arrive. Mais un guide connait le chemin même s'il le connait pas forcément.

Elle rit doucement puis haussa les épaules.

-Sinon on finira pas arriver quelque part, tu devras juste me supporter plus que prévu.

Shegyaras sembla songeur un moment après avoir entendu ces paroles.

- UN guide connait le chemin même si il ne le connait pas... C'est trop compliqué pour mi ça, du moment que j'arrive la où je veux aller. Bon alors puisque tu es le guide tu me montre où est la bibliothèque ?

-Laquelle ? Celle d'ici ou celle de l'Isengard ?

Ce fut au tour de Shegyaras de parraitre étonner. Elle ne le savait donc pas ? Pourtant il l'avait beaucoup répété il n'y avait pas si longtemps. Quand il réussit enfin a reprendre une attitude un peu plus calme, il s'était écoulé un bon moment.

- Je ne te l'ai pas dit ? Pourtant j'ai du beaucoup le répéter a Tenaka je pensais que je te l'avais dit aussi. Enfin bon toi aussi t'a le droit de pas tout savoir. A la mension de ce qu'il venait de dire, Shegyaras sourit comme un gamin. Je suis pas venu ici pour cueuillir des pissenlis mais pour chercher une information, donc je préfèrerais déjà aller dans cette bibliothèque avant d'aller en Isengard.

Ellenwen sourit et rétorqua.

-Tu as tord, les pissenlits sont délicieux en salade. Je peux t'y emmener. Du moins je crois.

Shegyaras paru songeur a cette remarque.

- Les pissenlits... bon en salade ? Il faudrait que j'essai, après tout c'était une elfe et une amie qui le dis. Après un temps de réflexion sur la question des pissenlits, il finit par ce souvenir de la présence d'Ellenwen à côté. Bon si tu peux m'emmener a la bibliothèque je ne suis vraiment pas contre, les odeurs de renfermé des auberges ne me vont pas trés bien

Ellenwen ouvrit des grands yeux au mot amie. Une première dans l'histoire de... d'une certaine elfe nommée Ellenwen. Elle ne fi aucun commentaires mais un vague sourire effleura ses lèvres. Elle regarda autour d'elle et récupéra son maigre bagage.

-Avant de partir en Isangard, il faudrait que je passe chez moi.

Pensez à prendre votre porte monnaie cette fois-ci.
Vous avez d'ailleurs quelque chose à mettre dedans maintenant.

Ellenwen le regarda et eut un sourire en coin avant de répondre.

-C'est justement ce que je comptais aller prendre. Même si cette pièce n'ira pas dedans. Il est des cadeaux qu'on garde toujours précieusement.

Elle resta un moment silencieuse, remerciant le hobbit en silence. Elle hésita un instant puis plongea ses yeux dans ceux, gris, de son loup. Elle ne dit rien pendant quelques secondes. Elle aurait bien aimé que le hobbit vienne aussi. Elle eut un tiers de sourire devant ce souhait qui, si , quelques semaines auparevant on lui avait dit qu'elle penserait ça un jour, lui aurait semblé incongru. Elle ne savait pas quoi dire. Elle finit par s'éclaircir la gorge et demanda.

-Et vous, qu'allez vous faire ?

Intérieurement, Shegyaras sourit quand il entendit Ellenwen poser cette question. Après tout il faut bien s'attacher à quelque chose pour pouvoir vivre un peu plus heureux dans la vie. Il se souvient alors de sa propre histoire et son regard s'assombrit. *On ne peut comprendre à quel point on tient a quelque chose qu'à partir du moment où on l'a perdu...* Silencieusement, il sombra dans la démance de ses souvenirs qu'il voulait depuis longtemps oublier. Il revient leur visage, sa mère, son père, toute sa famille était devant lui et lui souriait d'un air sinistre.
Puis il revient au présent et ce força a penser à son voyage qui l'attendait.

Ellenwen vit le visage de son... ami s'assombrir. Elle le fixa, ses grands yeux gris attristés. Il avait l'air de se battre avec ses propres démons comme elle lorsqu'elle avait perdu sa mère adoptive. Elle détourna le regard pour ne pas le gêner et ne dit rien. Il n'y avait rien à dire.

* Mais pourquoi s'éclaircit-elle donc la voix ? Elle n'a pas l'air enrhumée que je sache ? C'est un peu comme si ces mots avaient eu du mal à sortir de sa bouche. Pourtant, je ne vois pas ce qu'ils ont d'exceptionnel ? *
* Ah ... l'elfitude ... *
" Que voulez-vous que je fasse ? Je suis aubergiste. Je vais donc auberger.
Quoique ... si tous mes clients sont partis, je n'ai personne à auberger ici.
Mais peut-être auriez-vous besoin d'une auberge itinérante ? Je peux faire, vous savez ? Vous pourvoir en vivres et boissons, lapin et jus de pomme, assurer votre gite à l'étape et m'occuper de l'intendance de manière à ce que vous n'ayez à vous concentrer que sur la tache pour laquelle on a requis votre assistance."
* Et assurer votre sécurité aussi parce que, avec quelqu'un qui s'évanouit en voyant le moindre albino

lagomorphe affraid

, ça me semble plutôt mal barré *
grmin se mit alors à caresser machinalement sa "cuillère à oeil", pour l'instant sagement à l'abri dans la poche de sa chemise.

Ellenwen eut un discret sourire joyeux et demanda, un soupçon d'espoir dans la voix.

-Ca ne vous dérangerait pas ? Elle eut un sourire malicieux. Je suis plutôt pour le jus de pomme.

Elle interrogea Shegyaras du regard puis marmonna en regardant l'aubergiste, se rendant soudainement compte d'un "léger" détail qui semblait primordiable chez les humains. Ne sachant pas si ce "léger" détail était aussi important chez les hobbits elle préféra le signaler.

-Je ne pourrais pas vous payer tout de suite.

"Ca, c'est vous qui le dites. D'autant plus que vous ne connaissez pas mon prix ni la monnaie dans laquelle je compte le demander.
Pour ma part, je n'en serais pas aussi sur que vous mais je ne vous en dis pas plus pour l'instant afin de ne pas vous emb(a)rasser.
Et puis, je suis bien le seul dans cette ville qui vous connaisse assez pour vous faire crédit du minimum de fournitures indispensables afin d'accomplir un long voyage.
Est-ce que vous avez de la farine ? des oeufs ? du lait ? du sucre ? une poêle ? un briquet ? et même : du sel ?
Rien de tout ça je parie. Je ne peux quand même décemment pas vous laisser partir à l'aventure sans avoir ce strict minimum vital.

Donc le prix est fait, et il ne me semble pas disproportionné, ni par rapport à vos moyens, ni par rapport à ma prestation.
Je peux partir dès que vous le décidez."

Ellenwen fronça les sourcils. Elle n'était pas sure d'avoir tout très bien suivit. Ce hobbit était encore plus fort qu'elle pour emberlificoter les gens dans ses propres mots et les noyer sous les informations. Il parlait d'un prix qui était fait sans jamais avoir dit quel était le prix. Il parlait de lui faire crédit -quelle horreur ! - pour des choses qu'elle comptait passer prendre chez elle. Et pour finir il parlait comme s'il devait la surveiller.

-Stop ! Je ne comprend plus rien. Vous parlez d'un prix mais vous ne l'avez pas fixé... à moins que vous ne m'ayez complètement noyer dans vos paroles. Quand aux provisions ne vous inquiétez pas, j'avais prévu de passer chez moi prendre le nécessaire. Je suis habituée au voyage et j'ai ce qu'il faut... A moins que vous n'arriviez de nouveau à me prendre complètement et à me faire croire que je n'ai rien. Mais bon, je doute que vous puissiez y arriver.

Elle lui sourit à ces derniers mots. Voyant que Shegyaras ne disait toujours rien elle se tourna vers lui, lui demandant ce qu'il en pensait.

Shegyaras parut étonner quand Ellenwen ce tourna vers lui comme pour lui demander son avis. Lui, un avis ? Il ne savait déjà plus de quoi l'aubergiste parlait, alors donner un avis. Enfin, il prit quand même un moment pour y réfléchir avec le peu de choses qu'il savait. Après un petit moment de réflexion, il finit par avoir si mal a la tête qu'il préféra ne pas continuer.

- Euh... Désolé mais je suis encore plus perdu que toi Ellenwen. Alors je propose quelque chose de simple, vous parlez de tout ce que vous voulez mais avant mennez moi a la bibliothèque. Encore désolé, mais je déteste tout ce qui est en rapport avec le voyage comme la nouriture et tout. Si je voyage, c'est simplement par-ce que je n'ai jamais eu le choix. C'était sur un ton plutôt sinistre qu'il prononça cette dernière phrase.

Ellenwen rit pour elle-même. Elle aimait décidément bien le jeune-homme. Il semblait perdu en toute circonstance, comme s'il flottait sur un nuage dont il daignait parfois descendre pour tomber dans leur pauvre monde de mortel - même si elle ne l'était pas. Elle se demanda comment il avait fait pour ne pas finir interner. Elle se morigéna aussitôt. Elle était sotte de penser ce genre de chose. S'il y avait été elle y serait aller aussi. Leurs folies respectives se valaient bien. Elle n'avait pas le droit de le juger. Notant son ton sombre elle tenta de lui remonter le moral.

-Bah, cette fois ça ne serait pas pareil. Déjà on évitera de se perdre, elle lui fit un léger clin d'oeil, et puis en plus on essayerait de rire tout de même un mini peu.

grmin, choqué par la réponse d'Ellenwen, eut besoin de temps pour la digérer. Il ne put d'ailleurs pas s'empêcher de pincer les lèvres lorsqu'il lui répondit
"Bah, si vous avez dans les plis de votre robe suffisamment de vivres pour tenir jusqu'à chez vous, c'est que vous n'habitez certainement pas très loin.
Et s'il suffit que vous vous rendiez chez vous pour être toute équipée, c'est certainement que vous habitez une épicerie générale, jouxtée même d'une écurie parce que, pour un long voyage, cela représente à la fois du poids et du volume.
Mais, je suis désolé, j'ai été discourtois. Je ne voulais pas que vous interprétiez ma proposition comme une tentative d'intrusion dans votre domaine privé. Amenez chez vous qui vous voulez, ça ne me concerne évidemment pas. Ensuite, si votre façon de voyager c'est de brouter des racines en étant mouillée jusqu'à la moëlle par les orages de printemps, ce n'est finalement pas mon affaire."
Il retourna ensuite vers son comptoir, essuyer des verres qui brillaient tant ils n'avait pas besoin de cela.

Shegyaras fixa l'aubergiste d'un regard interrogateur. *Décidément, c'est vfraiement trop compliqué pour moi tout ça.* Il se retourna vers Ellenwen pour lui poser une question.

- Dit Ellenwen, le gentil aubergiste ne vien pas lui aussi ? Je pensais que ça aurait été marrant de faire un voyage à trois a nouveau. On a beau essayer de s'amuser, à deux c'est pas facil.

grmin laissa alors échapper le verre qu'il était en train d'essuyer. Il en prit vivement un autre, qu'il jeta en l'air, rattrapa le premier avant qu'il ne se fracasse par terre et l'envoya à la suite de l'autre. Un troisième verre fut bien vite placé dans la boucle.
C'est sur. Trois, c'est un minimum, pour jongler.

Ellenwen ouvrit de grands yeux et rata plusieurs inspirations devant l'air pincé de l'aubergiste, sans comprendre pourquoi il avait pris ce ton là. Elle n'avait pas voulu le vexer... Mais pas du tout de pas du tout. Elle voulait simplement dire que dans un premier temps la nourriture ne serait pas un problème. Pas pas pas pas ! De toute façon elle le voyait mal trimbalé de quoi faire manger trois personnes dans le fond de son manteau lui aussi. Elle adopta une mine toute penaude, comme un chien battu, totalement sincère. Elle ne voulait pas le choquer. Lorsqu'elle le vit jongler tout en disant une phrase abracadabrantesque elle ouvrit de grands yeux et décida de laisser tomber. Elle ne comprenait plus rien. Elle réussit tout de même à marmonner, confuse.

-Mais oui mais non mais non !