Chemin sortant de la foret

Le petit groupe sortit de la foret par ce chemin. Il marcherent et re decouvrir le soleil. Il faut dire que les arbres le cachait pendant tout le temps ou ils etaient dans la foret.

Ellenwen s'étira avec bonheur en sentant le soleil chaud sur sa peau. Elle ferma à demi les yeux, tirant ses longues oreilles en arrière et huma l'air frais. Puis elle rouvrit les yeux et sourit. Devant eux s'ouvrait un chemin poussiéreux et creusé d'ornières. Elle fit quelques pas en avant puis s'arrêta en regardant en arrière. Elle était mal à l'aise de quitter sa forêt. Elle scruta le front des arbres, tentant d'en percer l'obscurité. Bientôt elle vit Finwë sortir, lentement, regardant autour de lui. Lui non plus n'aimait pas quitter la protection des arbres pour s'aventurer loin de son territoire. Il avança, l'air inquiet et vint se placer contre les jambes de son amie. Elle hésita soudainement à aller plus loin ou non. Shegyaras saurait se débrouiller maintenant qu'il était arrivé sur une route, il n'avait pas forcément envie qu'ils continuent avec lui. Elle se tourna vers lui et l'interrogea du regard.

Shegyaras était heureux. Il quitait enfin cette forêt qui lui avait causé trop de malheur a son gout. Regardant a l'horrison, il se dis qu'aucun jour ne serait plus comme celui-ci, il le sentait en lui. Autour de lui, Tenaka et Ellenwen regardaient aussi les plaines qui s'étendaient devant eux. Shegyaras regarda le ciel comme pour ce perdre dans son immensité. Un ciel dont il avait presque oublié jusqu'à l'existence, un ciel si vaste que même les Dieux n'était rien face a lui. Devant une telle majesté, il ne pu que sourir, un sourir de joie et de défit en même temps. Ils quitaient un monde obscure pour entrer dans un nouveau tout aussi obscure. Quand il avisa qu'Ellenwen le regardait avec un air intérogateur, il ce mit a sourire de plus belle, comme pour dire : *C'est a toi de choisir, mais le monde est si vaste que ce ne serais pas un gachit que de passer sa vie dans un si petit endroit ?*

Ellenwen lui rendit son sourire lui répliquant de la même manière. *Petit endroit... tu n'as rien vu de la forêt.* Puis résolument elle prit son sac, se le posa sur l'épaule et avança de quelques pas sur le chemin. Elle le suivrait. Au moins jusqu'à Bree. Cela lui ferait du bien de revoir certaines connaissances, de sortir un peu. Elle avait des choses à acheter également. Elle inspira longuement avec bonheur.

Venant du lac, Ottrot trottinait (comme son nom l'indique) sur la route de La Comté.
Chose inhabituelle pour un poney qui n'était pas au pré, il était tout nu. Sans aucun harnachement. Pourtant, bien qu'il ne soit pas accompagné d'un cavalier, il donnait l'impression de ne pas vagabonder et de savoir précisément où il allait.
A un moment, il sentit l'odeur de voyageurs, pas trop loin devant lui. Méfiant, comme toute créature habituée, de manière atavique, à être prise comme gibier, il retroussa ses gencives pour mieux humer l'air . Il reconnut, dans le lot, l'odeur du [url=cheval que grmin et lui avaient récupéré lors de leur arrivée dans la forêt. La note de peur et d'angoisse de son odeur avait maintenant disparu, ce qui contribua a appaiser ses craintes. Il n'était pas tout à fait rasséréné cependant car le vent lui apportait aussi l'odeur d'une personne inconnue.
Ainsi que celle d'une autre qu'il ne connaissait que trop bien. Ou plutôt qui avait eu envers son maître un comportement qu'il n'avait pas trouvé tout à fait rationnel.
Il y avait aussi une odeur a priori inquiétante, celle du LOUP. Pourtant, quelque chose disait qu'il n'y avait rien à craindre de ce côté.

Ottrot décida donc de continuer à s'avancer, mais avec circonspection maintenant .

Ellenwen se retourna en entendant le pas d'un cheval sur la route, bien avant de pouvoir le voir. Quand enfin elle commençait à l'apercevoir elle plissa les yeux. Elle n'était pas sure de le reconnaître. Mais la dernière fois qu'elle en avait vu un de ce genre, il était monté par quelqu'un de petit. Un hobbit. Mais là, l'animal était seul et ne semblait pas porter de mors. Elle attendit patiemment. Puis elle le reconnu enfin ... *Olalalalala.... !!!!!!* C'était bien celui du hobbit. Le souvenir d'un certain épisode lui revint en mémoire. Elle se raidit imperceptiblement. Elle s'en voulait un peu de l'avoir giflé, ce n'était pas dans ses habitudes. Mais il s'était montré, elle s'en rendait compte maintenant : volontairement... ou non, parfaitement odieux. Elle attendit sans faire un geste, se demandant quel vilain tour il était en train de préparer. Si le poney était seul, c'était certainement que le cavalier était à l'affut à proximité.
Finwë lui, avait senti l'imperceptible crispation de sa maîtresse et se tenait à côté d'elle. Cependant, les animaux étant moins stupides que leur maître, quand le petit poney arriva à son niveau, il avança prudemment pour ne pas l'effrayer et lui lêcha doucement le museau, signe qu'ils n'avaient rien à craindre l'un de l'autre. Ellenwen ne put s'empêcher de sourire devant ce spectacle. Elle fit de même, elle tendit doucement la main vers l'animal pour ne pas l'effrayer puis lui caressa l'encolure doucement.

Ottrot eut un frémissement d'inquiétude en voyant le loup s'avancer vers lui. Mais comme il ne semblait pas aggressif, chose curieuse pour un membre de son espèce, il eut la curiosité de baisser l'encolure pour mieux le renifler, afin de reconnaître l'odeur qui correspondait à un état d'esprit si dénaturé. Quelle ne fut pas sa surprise de recevoir en échange un coup de langue sur les naseaux !
"Pfrrrrt !!!"
Ottrot lui souffla en plein sur le museau. D'accord pour ne pas s'enfuir en courant mais, bon, on n'a pas gardé les cochons ensemble.
Voyant que la compagne du loup s'approchait également, Ottrot voulu faire connaissance avec elle, afin de savoir si elle était dans d'aussi mauvaises dispositions que l'autre jour.
Il accepta donc la caresse qu'elle lui fit, puis la paume qu'elle lui présenta, la huma et la chatouilla du bout des lèvres.
* Hummmm! Elle a goût de vanille ! *
Il n'osa pas cependant la léchouiller car cela aurait exigé qu'il ouvre d'avantage la bouche et découvre ses dents. Comme il était un poney bien élevé, il savait que ce geste était de nature à effrayer les bipèdes qui n'avaient pas l'habitude de fréquenter les équidés. Et il ne savait pas précisément comment se comporter avec elle.
Il décida donc de la sonder en la poussant légèrement de la tête, fermement mais sans violence. Pas assez pour la bousculer ni la faire tomber, mais sufisemment quand même pour l'obliger à bouger un peu et à rectifier sa position.

Ellenwen rit doucement quand le poney la poussa. On aurait dit qu'il cherchait encore plus de caresses. En tout cas la léchouille de Finwë n'avait pas l'air de lui avoir plus, songea-t-elle avec un sourire. Il avait eu l'air parfaitement outré. Elle rit doucement de nouveau et caressa encore l'encolure du ponye, venant tout contre lui, à son côté. Il l'avait accepté manifestement à ses côtés puisqu'il l'avait gentillement chatouillé. Elle lui murmura doucement à l'oreille.

-Tu es magnifique.

Et elle était parfaitement sincère. Finwë lui se recula doucement.

Ottrot eut un nouveau frémissement. Pas de crainte cette fois, mais de plaisir. Il aimait bien qu'on lui fasse des compliments, même s'ils n'étaient pas justifiés.

Visiblement, cette demoiselle aimait les animaux et savait leur parler. Même si, en matière d'équidés, son éducation partait certainement de zéro.
Tout d'abord, lui apprendre à caresser. Et Où.
Ottrot baissa donc la tête, de manière à placer aussi près de la main d'Ellenwen qu'il put le sommet de sa tête, entre les deux oreilles.
Puis, il gratta le sol avec un de ses sabots.
scroutch, srcoutch

Ellenwen éclata de rire et se plia à la demande du cheval. Elle lui gratouilla doucement derrière les oreilles puis vint caresser la petite étoile blanche qu'il avait "sur le front". Elle écarta doucement sa crinière qui lui tombait dans les yeux et posa une bise sur sa tête.

Shegyaras regardait la scène d'un air plutôt amusé. Il se demandait d'où venait ce poney, quelqu'un avait surement du le laisser là. Au moisn quelqu'un avait réussit a lui faire oublier la nostalgie de sa forêt un moment. Après un moment à les observer, il fini par s'avancer vers Ellenwen.

- Ce n'est pas que je veux vous déranger, mais on a encore de la route à faire. Donc si on pouvait continuer... Se poney peut nous suivre si ca lui chante, mais personnellement, je préfèrerais en faire des vivre, dit-il tout sourire dehors.

-Tu touches à ce poney et je te bosse les fesses jusqu'à ce que tu sois obligé de continuer jusqu'à Bree sans pause parce que tu ne pourrais plus t'assoir !

Ellenwen dit cela d'un ton riant, mais elle était sincère. On ne toucherait pas à ce poney. Elle ne s'était même pas rendu compte que, en le menaçant, elle l'avait pour la première fois tutoyer. Elle regarda le poney et lui demanda.

-Tu viens avec nous ?

Shegyaras reparti en marmonant des choses initéligibles.
- Non mais je vous jure, voila qu'on ce trimbale un poney en plus d'un loup. J'imagine bien la tête que feront les habitant de Bree en voyant une elfe arriver sur un poney avec un loup a coté d'elle.

Cette idée le fit sourire. Il imaginait trés bien la tête des habitants, et avec de la chance, il pourrait s'amuser un coup. *En tout cas, du moment qu'il ne vien pas manger dans mes reserves*

Satisfait de la caresse mais néanmoins inquiet de la présence du loup qui, légèrement en retrait, commençait à montrer quelques signes d'impatience, le poney se dégagea de l'étreinte d'Ellenwen, s'ébroua puis repartit de l'avant au petit trop, devançant le groupe qui semblait décidé à n'avancer qu'à allure réduite.

Ellenwen, entendant parfaitement ce que disait Shegyaras - les elfes ont l'ouie très fine - lui répondit, moqueuse.

-Et bien nous n'aurons qu'à nous faire passer pour un cirque. Je serais la jeune et jolie écuyère/dresseuse de loup elfe, vous l'ours bougon et Tenaka... le dresseur d'ours. Je ne compte pas monter ce poney. Je ne suis pas sa maîtresse, ce serait un abus de ma part de faire comme si je l'étais.

Puis, constant que Ottrot repartait, elle haussa doucement les épaules et se remit en route.

- Ours bougon... Ours bougon... Mais quesqu'il faut pas entendre.

Shegyaras sourit sous cape qu'Ellenwen ce mette enfin a faire de l'humour. C'est vrai qu'il le l'entendait pas souvant dire des bétises.

- N'empèche, je vous venais pas en jolie écuyère. Pour ma part, vous ressemblez plus dans le rôle de l'animal dressé, avec votre loup comme maitre. C'est certain que de vous deux c'est lui le plus sage.

-Regardez... vous voilà encore en train de ronchonner ! Ou l'âne borné aussi ça vous irait bien.

Elle lui adressa un large sourire amusé. Elle commençait à se sentir à l'aise avec eux, et son sens du n'importe quoi reprenait le dessus... Ils étaient partis pour subir une avalanche de bêtises.

-Oh, je ne le nie pas. Mais vous n'avez jamais remarqué que toutes les écuyères de cirque étaient des grandes belles blondes un peu nunuches ? Je ne devrais donc pas trop détonner.

*Sauf peut-être pour le belle mais bon...*

Shegyaras était content. Enfin il allait pouvoir s'occuper pendant ce voyage ennuyeux. Même si c'était Ellenwen, mieu valait çe que rien du tout. Il regardait l'horizon lontaine quand il reprit, un peu perdu dans ce paysage.

- De grandes belles blondes un peu nunuche ? Il faudra que je pense a allé voir un représentation un jour. Je suis sur que je vous trouverais une idole. En tout cas, du coté cruche, vous n'avez rien a envier à personne. Quant à moi, je ronchonne peut-être, mais c'est fait expres.

*N'empèche je me passerais bien de ces commentaires... Enfin ça fait de la discution.*

Ellenwen se retourna avec un quart de sourire. Elle haussa des épaules. Peut-être était-ce ce grand ciel gris, l'espace si grand devant elle, elle se sentait soudain perdue et triste. Elle sourit tout de même et plaisanta... à demi.

-Ah non alors ! Je tiens le palmarès de la bêtise, de la cruchosité, de la stupidité et j'en passe. Ca peut être marrant quelqu'un qui ronchonne.

Quelques vers trottèrent dans sa tête, lancinants.
*Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville.
Quelle est donc cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô le bruit de la pluie
Par terre et sur les toits
Pour un coeur qui s'ennuie
Ô bruit doux de la pluie

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure,
Quoi ? Nulle trahison
Ce deuil est dans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur attend de peine*
Verlaine

Ottrot sentit une sorte de chanson triste l'appeler.
Il revint au petit trop et trouva Ellenwen.
Il s'approcha d'elle, huma sa chevelure, plongea son museau à l'intérieur et gratouilla le coup de l'Elfe avec sa lèvre supérieure.
Il repartit aussitôt, non sans lacher un pffrrt de dédain à l'équarisseur.

Ellenwen, plongée dans ses pensées en fut tirée par un chatouilli au niveau du cou. Elle pencha instinctivement la tête sur le côté pour se protéger tout en éclatant de rire et, un très court instant passa ses bras autour du cou du poney pour le remercier. Elle rit de plus bel quand il sembla narguer Shegyaras.

Le petit groupe voyait enfin les maisons de Bree. Le groupe entendait aussi les villageois grouillaient dans le village; il y avait sans doute un marché ce jour la.
Le groupe etait enfin en train d entrer dans Bree.

Ils arrivèrent donc dans la ville de Bree.